Comment dire l’indicible ?

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Langage de l’éveil, langage de l’exaltation, langage de la vie

Premier d’une série de sept articles présentés en collaboration avec l’édition nationale du Feuillet Paroissial. On y trouve évoqués quelques mots tout simples que les premiers témoins de la résurrection ont dû chercher et trouver pour dire l’indicible. Ce sont « les mots de Pâques ».
On a puisé dans le vocabulaire de tous les jours pour donner la parole au mystère du Christ ressuscité afin qu’il puisse dire et déployer son insondable richesse.

Parfois les mots nous manquent

Tombeau vide - RésurrectionQuand il nous arrive de chercher nos mots, ou d’avoir un mot sur le bout de la langue, c’est peut-être à cause d’un blanc de mémoire, ou bien par ignorance du mot qui désigne l’objet qui est vu.

Mais un événement peut aussi nous sidérer à un tel point que nous ne trouvons pas les mots pour en parler, comme si nous étions devenus muets de stupeur.

Quels sentiments éprouvez-vous quand cela vous arrive? Imaginez ce que cela a pu être pour les premiers témoins du tombeau vide…

Dire l’indicible

La résurrection de Jésus est un événement si inouï que les premiers témoins se sont trouvés bouche bée devant le tombeau ouvert et vide. Ils ne trouvaient pas les mots pour dire l’indicible. Mais il fallait bien les chercher ces mots, qui finiraient par dire la signification de l’événement.

Un long travail de compréhension et de discernement s’est mis en branle dont les premiers résultats apparaissent dans les récits de manifestations du Ressuscité et dans les premières proclamations publiques de la résurrection.

Lors de sa comparution devant le grand Conseil de Jérusalem, Pierre proclame l’Évangile de la mort et de la résurrection de Jésus en ces termes :

Le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, le Dieu de nos pères a glorifié son serviteur Jésus que nous, vous avez livré et que vous avez renié devant Pilate, alors qu’il était décidé à le relâcher. Mais vous, vous avez réclamé la grâce d’un assassin, tandis que vous faisiez mourir le prince de la vie. Dieu l’a ressuscité des morts : nous en sommes témoins
(Ac 3,13-15).

Le vocabulaire de tous les jours

On trouve dans cette proclamation une combinaison de trois types de langage auxquels on a eu recours pour dire la résurrection : le langage de l’éveil (relever, ressusciter), le langage de l’exaltation (glorification) et le langage de la vie.

On a puisé dans le vocabulaire de tous les jours pour donner la parole au mystère du Christ ressuscité afin qu’il puisse dire et déployer son insondable richesse.

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